C’est au total 119 hectares que réclament les habitants de la concession Tshamalale.119 hectares qu’ils ne sont pas prêt à perdre sous aucun prétexte. Cette concession est depuis 2013 l’objet d’une vive contestation mutuelle entre l’église catholique et les habitants du village Tshamalale.
L’archidiocèse de Lubumbashi qui y construit son lieu de culte ne voit pas les choses de la même manière que ces villageois, leurs avocats conseil lui dénient le droit de propriété sur la concession. A l’instar de ces femmes mobilisés ce mercredi 13 octobre contre leur spoliateur Me Omer Mangole coordonnateur général de l’ONG des droits humains MEEDAF appelle l’église à arrêter les travaux et à ne pas induire le chef de la chefferie kaponda en erreur. Il fait savoir que le feu Kaponda Kipuede avait en son temps, reconnu la propriété de cet espace aux villageois de Tshamalale.
« Et quand nous parlons de l’État de Droit nous parlons de la lecture des choses écrites dans la loi qui doivent être observées. Cette concession, en 1975-1976, la république du Zaïre en son temps-là, faisait le recensement pour les populations et toutes les populations qui étaient ici, avaient leur résidence qui est déterminée là-bas, Village Tshamalale et depuis 1975-1976, aucune ordonnance qui n’a créé un lotissement urbain de ce côté. Ça c’est un fait. »
Maitre Omer Mangole estime que l’archidiocèse de Lubumbashi n’a pas le droit d’exproprier les habitants de Tshamalale:
«De deux, nous allons parler du droit pour obtenir un titre foncier; la loi congolaise en matière foncière est très claire. Qui est habilité à donner titre de droit foncier qui dépasse 10 hectares? Le gouverneur a le droit d’octroyer 10 hectares à 50 hectares seulement avec l’autorisation du gouvernement central. Mais curieusement l’Église catholique a un titre foncier de 165 hectares octroyés par le gouverneur en violation de la loi. Et là ils se disent ils ont le droit, ils viennent ici en soutanes, ils ont le droit d’exproprier les villageois de Tshamalale. Nous sommes vraiment tristes».
Entouré de plus de 60 personnes hommes et femmes qui ont pris d’assaut la concession Tshamalale et appelant les autorités à une solution urgente, ce défenseur des droits humains est ferme:« Nous avons en notre possession un jugement. Et ce jugement demande à l’Église catholique d’arrêter les travaux sur l’espace qu’il occupe, ce jugement n’est pas seulement ici, il a été notifié à l’Archevêque Fulgence Muteba. » conclue-t-il.
Brandissant des documents authentiques, les villageois de Tshamalale en appellent à l’implication des autorités compétentes pour mettre fin une fois pour toute, à la cacophonie qui selon eux n’a que trop duré.
La Rédaction.