Les universités et Instituts supérieurs de la République Démocratique du Congo ont procédé ce weekend à la collation des grades académiques. Les lauréats viennent d’obtenir leurs titres de fin de premier et de second cycle.
A Lubumbashi, nous nous sommes intéressés à quelques jeunes lauréats qui expriment leur totale Satisfaction.
Délégué provincial des étudiants du Haut-Katanga, Grâce Kaki Khang reconnait avoir traversé une année pas comme les autres ; marquée par des arrêts des cours ; trêves que la pandémie de coronavirus aura imposé à toute l’humanité en général et à la République Démocratique du Congo en particulier.
Selon lui, après cette collation des grades académiques, le challenge pour cette nouvelle élite est de trouver du travail dans un pays où le chômage des jeunes est un problème à résoudre.
«Nous avons fourni des efforts et là nous sommes licenciés, nous sommes gradués ; nous avons mérité cela. Et nous sommes sûr d’apporter un plus dans la société congolaise. Nous invitons les autorités politico administratives, les gestionnaires des entreprises publiques et privées à nous faire confiance.»
Ayant obtenu son diplôme de licence en sciences commerciales et financières à l’institut supérieur de statistique de Lubumbashi, il a défendu son mémoire sur « La rentabilité financière d’un projet de construction d’une micro centrale hydroélectrique dans la commune rurale de Kalo en province du Kwilu« :« Nous avons conçu un projet et avons trouvé que dans la contrée du Kwilu dans le territoire d’idiofa, les communes rurales n’ont pas d’électricité, nous avons évalué un projet qui permettrait aux populations de cette contrée d’avoir des mini centrales hydroélectriques. Quand nous avons évalué la quantité financière de ce projet nous avons trouvé que c’est rentable» affirme-t-il d’un ton serein.
Pour l’étudiant William Kapiamba Kande désormais licencié en informatique, les connaissances qu’il a acquises au cours de ces 5 ans, lui permettent de proposer de nouvelles idées au sein des entreprises qui ont besoin d’une main d’œuvre qualifiée en matière de révolution informatique.
«Dans mon travail il s’agissait de canaliser, sécuriser les informations d’une entreprise. L’internet n’étant pas un chemin fiable, nous avons proposé à l’Institut national de préparation professionnelle la création d’un tunnel entre les deux sites.»
C’est donc la fin de l’année académique 2020-2021 sur toute l’étendue du territoire national, l’abnégation de toute la société congolaise aura permis de tenir face à la pandémie de Coronavirus qui s’est érigé comme une barrière à l’acheminement de l’année académique.
Ces étudiants étant déversés sur le marché de l’emploi ; ils doivent prouver qu’ils sont à la hauteur en étant créateur de leurs propres activités. C’est donc à ce titre qu’ils auront prouvé que les cinq années d’études supérieures et universitaires auront été un baptême de feu qui mène à l’auto prise en charge.
Certes, ils n’y parviendront jamais seuls(es) ; l’État devra revoir sa politique en matière d’accompagnement des jeunes diplômés qui veulent entreprendre .
Mandela LONGA