La société Shamitumba SAS sort de son silence, après la diffusion dans les réseaux sociaux et l’internet des reportages contre elle. Au cours d’une conférence de presse animée dans la salle Bukavu du pull man Grand Karavia, la société d’exploitation de gisement de Shamitumba implantée dans le Haut-Katanga dément les informations qui ont fait état de l’exploitation par des artisanaux alors qu’il s’agit des industriels qui s’adonnent à une exploitation industrielle sur des sites appartenant à autrui sans titre ni qualité.
Face aux journalistes samedi 22 janvier 2022, la société SHAMITUMBA œuvrant dans le secteur minier a tenu à clarifier la situation et rétablir ainsi la vérité dans un dossier de spoliation dans laquelle elle est victime.
Dans son exposé Monsieur LUDESLI dénonce la présence sur leur site d’un sujet chinois Huang Jingming ; sa société KALONDJI SARL et ses partenaires locaux KIRIKIRI APUAM qui ont organisé une spoliation des minerais.
Ce que SHAMITUMBA SAS qualifie de vol et du recel des substances minérales et en fait un vol industriel organisé à grande échelle qui s’est appuyé sur la dénomination des différentes autorités civiles et militaires sans qu’elles n’en soient tenues informés.
La société SHAMITUMBA SAS dit être constituée et gérée en conformité aux lois en vigueur en RDC et que ces droits miniers ont été obtenus de la GECAMINES depuis 2016 grâce à un apport d’actif dont la Générale des Carrières et des Mines détient 30% d’actions.
En revanche, elle s’étonne que des zones minières à l’exploitation des carrières en vigueur et était transformé en zones artisanales au mépris de l’article 119 du code minier : « En tout état de cause, le titulaire des droits miniers doit en même temps présenter une demande de dérogation à l’égard de la zone minière couverte par des zones d’exploitation artisanale qui se chevauchent. Conformément aux dispositions légales susmentionnées, nous pouvons clairement confirmer qu’il n’y a pas de zone d’exploitation artisanale légale dans le périmètre minier de Shamitumba »
Alors que des correspondances ont été adressées à la ministre des mines et au cadastre minier, SHAMITUMBA dit avoir démantelé un vaste réseau de spoliateurs et procédé à la saisie des camions, Pelles et Bulldozer.
Un total de 97 équipements industriels.
Ces spoliateurs ont selon cette dénonciation volée plus de 100 camions de minerais transportés chaque jour vers l’extérieur: » Le vol industriel organisé à grande échelle, en s’appuyant fallacieusement sur la dénomination de différentes autorités civiles et militaires sans que ces dernières en soient tenues informées, nous a permis à démanteler un vaste réseau de spoliateur, et par là, de procéder sans atermoiement à la saisie des camions, pelles et bulldozers au nombre total de 97 (quatre-vingt-dix-sept), appartenant non pas aux artisanaux comme mentionné dans les médias, car selon toute évidence, une exploitation artisanale ne peut requérir les équipements industriels comme dans le cas échéant, et ce, en conformité avec l’instruction de Madame la Ministre des Mines relative à la présence des équipements lourds sur les Zones d’Exploitation Artisanales«
Cette société craint que ces actions ne ternissent l’image du pays et soutient qu’elles ne profitent qu’à des individus: « Il convient de préciser à ce stade, que bien au contraire, leurs prétendues actions visent à ternir sérieusement la réputation de l’État Congolais et de ses dirigeants. Le produit de ce vol ne profitent qu’à une poignée d’individus au détriment des populations locales et le pays« .
Une mine complètement détruite
SHAMITUMBA note un handicap dans ses nouvelles perspectives; celles de construire une usine de transformation:
« Les exploitations destructives observés sur notre mine ternissent inéluctablement les perspectives de la société Shamitumba à savoir : La plan de la construction d’une usine de transformation pour le développement systématique des gisements. La dissipation importante des ressources minérales, susceptible de réduire considérablement les opportunités d’emploi pour les populations environnantes« .
Par ailleurs SHAMITUMBA pose des interrogations dans le processus de spoliation des minerais dont:
« -Est-ce qu’ils ont prévu des mesures de sécurité dans l’exploitation minière?
-Est-ce qu’ils ont observé les lois et règlements pertinents en matière d’environnement?
-Est-ce qu’ils ont respecté les obligations fiscales et parafiscales, des droits, taxes, impôts et redevances dûs au Trésor Public?
-Est-ce qu’ils ont respecté les règles relatives à la responsabilité sociétale dévolue aux entreprises oeuvrant dans le secteur des mines?«
Traffic d’influence
A ces questions la société qui se dit victime de spoliation estime que le spoliateur argue sans le prouver, être protégé par le gouvernement, pourtant ternit la réputation du Congo et de ses dirigeants. Plus grave, c’est qu’ils donnent instruction à des hommes armés illégalement, de porter atteinte à la sécurité de l’entreprise et aux résidents environnants, blessant les employés de l’entreprise et les villageois des environs. Il s’agit des personnes difficilement qualifiable, qui ont porté atteinte non seulement à l’environnement juridique et au climat d’investissement en RDC, mais aussi aux intérêts du pays et du peuple ainsi que ceux de Gécamines regrette SHAMITUMBA.
SHAMITUMBA reste confiant pour un Congo compétitif grâce au leadership du Président Felix Tshisekedi, l’accompagnement du Gouvernement et à l’enthousiasme du peuple congolais.
SHAMITUMBA qui évalue ces pertes à environ 50 millions de Dollars, se remet aux autorités administratives et judiciaires pour résoudre ce problème.
Société d’origine chinoise elle a investi plus de 200 millions de Dollars et reste convaincue que le déguerpissement réussira dans les deux derniers sites de spoliation des minerais.
Mandela LONGA