Le drame de Matadi Kibala révèle le désordre et le non-respect des lois qui plombent la société congolaise.
Après la disparition de 26 personnes tuées dans un accident de coupure d’un câble électrique dans la commune de Mont Ngafula à Kinshasa , certains responsables étatiques ont tendance à décliner la responsabilité à la société nationale d’électricité.
La SNEL a réagi mercredi à travers Bob Mbombo Lona ; son directeur de communication déclare que son entreprise avait toujours dénoncé l’occupation anarchique de ses servitudes et qu’il appartient à l’état d’appliquer la loi et non à la SNEL qui n’a aucun pouvoir en cette matière.
Bob Mbombo rappelle l’existence de l’arrêté interministériel No 0021 du 29 octobre 1993, qui exige le respect des servitudes de la SNEL et interpelle l’Etat congolais pour qu’il fasse respecter cet arrêté qui est encore en vigueur.
« Nous déplorons les morts. Mais, je vais insister sur le fait que, depuis 1993, il y a eu signature d’un arrêté qui détermine le respect des servitudes de la SNEL. Dans cet arrêté, il est déterminé le nombre de mètre qu’il faut respecter de part et d’autre d’une ligne, de haute tension. Il y a 25 mètres à droite de la ligne et 25 mètres à gauche de la ligne. Et, les activités ne peuvent avoir lieu qu’en dehors de cet espace. Mais, ce que nous remarquons à travers le pays, parce que nous avons effectué plusieurs missions de service où nous dénonçons l’occupation anarchique de nos servitudes », a –t-il dit.
Il dénonce les constructions anarchiques qui doivent être détruites par l’état qui a l’exercice de toutes les prérogatives.
En dehors de l’occupation des zones hautes, moyennes et basses tensions par des particuliers, la société nationale d’électricité est en manque d’équipements modernes.
S’exprimant à Radio Okapi, Val Manga, Ingénieur géomètre et topographe estime que la SNEL devrait prendre des dispositions pour sécuriser la : « S’il y avait des paratonnerres, sur chaque poteau, je crois que, l’impact devrait s’enfuir sur le sol. Les dispositions sécuritaires sont importantes pour la SNEL en ce qui concerne aussi les zones constructibles. Surtout, là où, il y a des marécages. La ville de Kinshasa est une ville marécageuse ».
Par ailleurs, lors de son intervention mercredi au journal télévisé de 13H30 sur la RTNC, Patrick Muyaya ; ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement a déclaré que le président de la République avait alerté sur la situation du marché de Matadi Kibala qui devait être délocalisé.
De cette déclaration de Patrick Muyaya la conclusion qui se dégage est que le gouvernement n’a pas agi à temps.
Il a réagi pendant que le pire s’est produit. La responsabilité du gouvernement dans cette affaire devra être épinglée car si le chef de l’état avait alerté sur la situation, il appartenait donc à l’exécutif national de s’ accomplir aussitôt l’alerte lancée.
Mandela LONGA