Depuis quelques semaines, des questions se posent au sujet du prix du transport et du carburant à la pompe dans la ville de Lubumbashi. Les consommateurs locaux éprouvent toujours des difficultés d’accès en produits pétroliers .Devant les stations-services ; des files interminables, la plupart ayant choisi de ne servir que les revendeurs appelés communément Kadafi
La fermeture des stations-service a des effets sur l’économie Katangaise car trois phénomènes interviennent dans cette affaire.
Selon des experts, il s’agit de l’instabilité du prix de transport, les tâtonnements dans l’ouverture de stations-service mais également la flambée des prix des produits de première nécessité.
La grève des pétroliers déclenchée en Novembre dernier a engendré un tas de problèmes.
Le gouvernement central gouvernement central qui voulait remettre de l’ordre dans le secteur pétrolier a voulu voir clair notamment sur les opérateurs économiques en ordre avec l’état. Cela a engendré l’épineuse équation de la compensation des importateurs.
Et depuis novembre, les opérateurs pétroliers ont brillé par des grèves qui ont eu une incidence directe sur d’autres services dépendants de la fourniture en carburant comme le transport en commun.
Le prix d’une course de taxi bus a été revu au double, triple et est même passé quatre fois plus que d’habitude ; voire 2.000Francs Congolais au lieu de 500 Francs.
Dans la foulé de cette situation dans la zone du Katanga, le ministre des hydrocarbures Didier Budimbu et son homologue de l’économie nationale Jean Marie Kalumba ont eu un tête -à- tête au terme duquel une nouvelle nomenclature a été publiée avec l’engagement de pallier à la rupture de stock qui a frappé les opérateurs économiques.
Si le prix du litre à la pompe a baissé, les conducteurs ont toujours du mal à s’approvisionner en carburant. Les tenanciers des stations-services préfèrent vendre un litre à 2500 Francs Congolais aux Kadafi qui ; à leur tour le revendent à 3500 voire 4500 Francs Congolais ; la situation est entrain visiblement de virer au drame.
Pendant ce temps les observateurs dénoncent le fait que certaines stations- services font semblant de fermer pour servir les revendeurs et sur le terrain les chauffeurs taxi qui s’approvisionnent auprès des revendeurs se voient obligés de fixer le prix de la course au-delà du raisonnable ; la population paie le lourd tribut.
A Lubumbashi les habitants continuent à cafouiller le transport en commun et à s’entasser pour rentrer le soir à la maison et le prix du transport est loin de quitter la barre de 1.000Francs Congolais au lieu de 500.En décembre dernier, certaines personnes ont dû se déplacer avec leurs bidons pour faire des stocks dans leurs domiciles comme si une crise avait été annoncée. Même si la situation semble avoir été maitrisé, les conducteurs des véhicules continuent à faire la loi.
Boniface MUNGA et Mandela LONGA