Kalebuka est un quartier populaire de la commune annexe dans la ville de Lubumbashi où l’activité principale reste le petit commerce.
Cette zone située entre les communes annexes et Kenya est traversée par la rivière Kafubu. Par ailleurs, une couche de la population, particulièrement des jeunes font face ces derniers jours à une tracasserie milliaire dans les heures vespérales et nocturnes.
Ces derniers témoignent que les hommes en arme les arrêtent entre 17h et 20h.Autour de ces heures, il est difficile d’y circuler car militaires et policiers évoquent encore l’existence du couvre-feu récemment levé sur toute l’étendue de la République.
Marcel Tshibui et son frère Ezéquiel ILUNGA ; habitants du quartier qui dénoncent cette pratique, appellent à l’implication des autorités compétentes : «Nous vivons la terreur ici. Ils nous arrêtent, nous tabassent, nous ravissent de l’argent et des téléphones. Le couvre-feu continue ici chez-nous. Bienvenus dans la République de Kalebuka!» lâchent ces jeunes.
Chaque soir à Kalebuka, les tenanciers des boutiques et cabines téléphoniques affirment que les patrouilleurs collectent obligatoirement 1.000 Francs Congolais. Cette perception illégale appelée «Rapport » inquiète les petits commerçants de ce coin de la ville de Lubumbashi.
Instauré le 18 décembre 2020 pour limiter la propagation de la pandémie de covid-19 sur toute l’étendue du territoire national, le couvre-feu a été levé le 14 février dernier.
A Lubumbashi, le quartier Kalebuka vit encore malheureusement le couvre-feu dans son format local, une situation qui trouble la quiétude de ses habitants.
Pierre KaBWE