Les associations membres de la plateforme des organisations de la société civile œuvrant dans la décentralisation et les finances publiques PODEFIP ont mené un plaidoyer mardi 1er Mars 2022 auprès du vice-premier ministre, ministre de l’intérieur Daniel Aselo.
Reçue au cabinet du VPM de l’intérieur à Kinshasa, la délégation de la PODEFIP a déposé un document de plaidoyer dans lequel elle exige le retour sans délai du gouverneur Richard Muyej à son poste.
Selon elle, si le Lualaba ne figure pas sur la liste des provinces devant procéder aux élections de leurs Gouverneurs déchus conformément au calendrier des élections des Gouverneurs déchus récemment publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI; elle sollicite de ce fait l’implication du patron de la territoriale dans le retour de Richard Muyej à son poste de Gouverneur de province au Lualaba.
Le document de plaidoyer note «qu’un vice-Gouverneur n’a jamais été élu par l’Assemblée Provinciale, et qu’il n’est qu’un colistier de son titulaire et c’est ce dernier qui défend son programme devant l’Assemblée provinciale ; le départ du Gouverneur devant entrainer ipso facto son départ aussi et qu’il n’a aucun mandat de remanier le gouvernement provincial ni engager de nouveaux agents».
La FODEFIP appelle à réparer les préjudices causés aux membres des cabinets et du gouvernement qui ont vu leur prestation être interrompue alors qu’ils sont censés être remis dans leur droits et qu’ils devraient continuer à bénéficier de leurs payements ainsi que leurs arriérés.
Ces associations rappellent «que le Gouverneur du Lualaba jouit encore de la présomption d’innocence étant donné que le rapport de l’IGF sur lequel l’Assemblée Provinciale s’était basée pour retirer sa confiance n’est pas une décision de justice et que plusieurs provinces dont le Haut-Katanga et Kinshasa ont fait l’objet de contrôle sans que leurs gouverneurs ne soient bloqués de rentrer à leurs postes »; et fort de l’arrêt de la cour constitutionnelle qui a décidé que Richard Muyej n’est pas en accusation, elles appellent au respect des principes de l’état de droit .
Elles sollicitent du ministre de l’intérieur Daniel Aselo, la prise d’une décision portant le retour de Richard Muyej Mangez Mans, aux fins dissent-elles «de lui permettre de garantir la bonne gouvernance dans ladite province en proie, à ce jour, à des nombreuses difficultés de gestion et de la cohésion sociale».
Les associations membres de la FODEFIP tiennent à ce que Richard Muyej finisse son mandat constitutionnel et n’écartent pas l’hypothèse pour le gouverneur du Lualaba de se présenter en justice: «reconnaissant que ce dernier a durant son mandat, assumé ses Responsabilités avec loyauté et intégrité envers le peuple qui réclame à Corps et à cri son retour.
Conscient que la justice poursuivrait son travail. Le plus utile étant de sauver le peuple du Lualaba qui se meurt dans cette jungle dont la Province a pris forme en son absence et pendant que cours son mandat électif».
Le retour de Richard Muyej au Lualaba est une obligation constitutionnelle à laquelle le ministre de l’intérieur est prié de s’acquitter.
Daniel Aselo a donné toutes les assurances aux délégués de la société civile qui ont mené ce plaidoyer à Kinshasa en vue du retour de Muyej. La PODEFIP Souligne que son action s’inscrit dans le cadre de la gouvernance locale qui pose problème dans la province du Lualaba qui, selon elle serait «devenue une jungle».
Mandela LONGA
Dans le haut Katanga seul les grands fermiers bénéficient de l’assistance agricoles de la province au détriment des petits producteurs qui se meurent de faim.
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