Depuis le placement à Lubumbashi de la borne de sécurisation de l’usine de fabrication des batteries électriques à Bukanda à 40 km de la ville par le vice-gouverneur Jean Claude Kanfwa Kimimba, les voix se lèvent en province du Tanganyika pour exiger l’installation de cette usine là où le lithium sera extrait.
Des leaders politiques à ceux de la société civile passant par des citoyens engagés ; ils sont tous unanimes sur la question. Non seulement ils exigent que l’usine de transformation soit installée à Manono ou à Kalemie ; celle de fabrication des batteries électriques doit aussi se construire au Tanganyika ; comme en témoignent des déclarations faites par voie des ondes ou dans les réseaux sociaux.
Contacté par Apalisinfo.net ; Stif Kabila, cadre du parti Ensemble pour la République appelle les Tanganyikais à privilégier les intérêts de leur province. Il regrette que certains leaders politiques soient divisés sur des questions politiques, abandonnant celles de la survie économique de leur entité.
Il exprime en effet son regret de constater depuis un certain qu’il s’observe en quelque sorte une inconscience collective des filles et fils du Tanganyika face à cette thématique ; appelant les députés nationaux, provinciaux et les sénateurs, la société civile ainsi que la notabilité à défendre le Tanganyika. Ce leader politique natif de Kabimba à 60 km de Kalemie, chef-lieu du Tanganyika réfute des arguments soutenant que la province du Tanganyika n’était pas électriquement viable.
A ce sujet Stif Kabila n’est pas d’accord :« mais c’est un faux débat ! La grande cimenterie de kabimba GLC qui se trouve dans sa phase terminale a résolu de se construire un barrage thermique sur place avec une capacité qui dépasse d’ailleurs la centrale de Bendera, moi je pense c’est juste une question de volonté car je ne pense pas qu’il serait difficile d’accroître la capacité en énergie électrique du barrage de Bendera ou la réhabilitation de celui de Mpyana Mwanga. »
Stif Kabila insiste sur le fait l’exploitation du lithium ne devrait pas être un facteur de misère pour les populations du Tanganyika mais plus tôt un vecteur du développement : « Notre soucis est que l’on construise cette usine dans le Tanganyika que ça soit à kalemie, Nyunzu, Kabalo, Manono ou Moba. S’il faut transporter la matière première de Manono jusqu’à Lubumbashi c’est une longue distance de plus où mois 700 km… », une distance que ce leader d’opinion estime exagérée.
Le lithium étant l’espoir d’un développement rapide de la province du Tanganyika Stif Kabila propose un plan de construction et de réhabilitation des infrastructures routières et ferroviaires : «Notre soucis est que l’on construise cette usine dans le Tanganyika que ça soit à kalemie, Nyunzu, Kabalo, Manono ou Moba. S’il faut transporter la matière première de Manono jusqu’à Lubumbashi c’est une longue distance de plus où mois 700 km».
La piste de Stif Kabila donne de l’avantage à la DGDA qui pourra accroître ses recettes à travers le port de Kalemie et que la SNEL pourra gagner avec le payement de ses factures d’électricité aux populations locales de Manono ou de Kalemie grâce aux nouvelles infrastructures qui y seront construites.
La redevance minière que va générer l’exploitation de ce minerai stratégique permettra la construction des écoles, hôpitaux … des acquis pour l’épanouissement des générations futures. Pour lui, les leaders du Tanganyika ne doivent pas demeurer dans un silence coupable :« Et ceux qui pensent observer un silence coupable face à cette situation qu’ils sachent qu’un jour ils répondront devant l’histoire. Nous invitons les uns et les autres au sens de responsabilité et au respect strict du code minier qui est un cadre réglementaire dans le secteur extractif. »
L’usine de fabrication des batteries électriques revient de droit à la province du Tanganyika dans les villes de Manono ou de Kalemie conclue-t-il avec une sagesse Africaine :« car dans la tradition africaine lorsqu’on veut prendre une fille en mariage quel que soit le comportement peu responsable de son père, la dot revient au père biologique et non au père nourricière » martèle ce leader politique du Tanganyika.
Mandela LONGA