L’étau semble se resserrer autour des terroristes du M 23 avec leurs parrains Rwandais.
Pour Frédéric Amani,chercheur associé en Sciences politiques et relations internationales à l’université de Lubumbashi et Consultant indépendant des questions internationales,la signature de cet accord à l’issue du Mini sommet de Luanda est une preuve que les Etats cherchent toujours à privilegier la voie diplomatique pour resoudre leur differends,comme le veut aussi la charte des Nations-Unies.En revanche il déplore : « l’absence du Président Rwandais, Paul Kagame,qui selon lui , »aurait saboté ses homologues « .Cet expert des questions internationales craint que toutes ces recommandations notamment la cessation immédiate des hostilités et le retrait des rebelles des territoires occupés ne soient appliquées à la lettre par les protagonistes.
Se référant aux faits historiques récents,il rappelle que cet accord de cessez-le-feu entre ces deux pays(la RDC et le Rwanda) n’est pas le premier et ne sera peut-être pas le dernier »mais il y a lieu de s’interroger sur les differents autres accords et cessez-le-feu qui ont été mis en place avant dans le but toujours de retablir ou restaurer la paix à l’Est de la RDC mais aussi dans la region des grands lacs dont les résultats de l’applicabilité restent decevant si pas un echec patant » pense-t-il.
Frédéric Amani estime qu’au regard de ce qui se passe sur terrain et après une observation soutenue de sa part,l’Ouganda devrait aussi faire partie des acteurs invités à ces assises compte tenu de son double jeu vis-à-vis de la RDC et de son soutien au M23.
Au sujet des préalables posés par le M23,il crois que ce mouvement terroriste est entrain de monter les enchères au gouvernement de la R.D Congo.Il soutient la position de Kinshasa qui exclut tout pourparlers avec ce groupe qualifié de « terroriste » pour ne pas se réduire.
Toutefois à l’en croire, le gouvernement congolais peut les écouter pour s’impregner davantage de leurs revendications et il reviendra à lui et lui seul en tant qu’Etat souverain de les prendre en compte ou pas.
Contraindre le M23 à se rendre
A notre question de savoir s’il était toujours nécessaire de continuer avec la diplomatie pour regler cette question de l’Est ,il répond : « Faudrait-il faire la bonne diplomatie en utilisant tous ses ingrédients pour que celà produise des fruits.Certes,la guerre pourra être envisagée mais en dernier recours comme le veut la tradition des politiques étrangères entre Etats en crise,mais sans oublié que la guerre paraît une bonne option mais dont ses conséquences sont collatérales et fâcheuses de part et d’autre » car la guerre exige beaucoup de moyens(humains, matériels et logistiques) soutient-il.
Acquisition des armes de guerre et force régionale
.Les congolais sont unanimes que le pays acquiert des armes pour combattre ses agresseurs mais condamnent ce qu’ils qualifient de politique de deux poids deux mesures de la communauté internationale.
Sur cette matière, Frédéric Amani tire à boulets rouges sur les alliés de Kinshasa: »malheureusement les alliés de la RDC ne savent pas faire un bloc pour soutenir les leurs et que cet embargo injustufié de la Communauté internationale soit levé ».
Voilà pourquoi il appelle la RDC à davantage de prudence et de vigilance par rapport à ce cessez-le-feu de Luanda avec comme recommandations,entre autre:si le M23 refusait d’obtempérer,la force régionale déployée à l’Est de la RDC il y a quelque temps, devrait utiliser la force en mettant en place une zone tempon,mais attention, la question de cette zone tempon doit faire reflechir la RDC deux fois,car il y aurait à boir et à manger là dessus car il craint qu’il ait dans les jours à venir, une MONUSCO bis,et ce sera peut être trop tard.
Enfin,pour apporter de solutions idoines à ce conflit meurtrier et qui n’a que trop duré, il faut quelques pistes de solutions dont notamment au niveau interne, compter sur soi-même et en se réorganisant sur tous les plans au niveau interne et au niveau externe, envisager la conclusion dey partenariats stratégiques avec d’autres Etats.
C’est donc à ce prix que viendra le salut de la RDC; croit fermement Frédéric Amani.
Mandela LONGA