En ma qualité d’éditorialiste ,je n’ai pas pour habitude d’encensser des hommes politiques. J’écris souvent pour éveiller, éduquer, interpeller, plaider,dénoncer pour le bien de notre société.
Le bureau définitif de l’assemblée nationale a été installé et celui du sénat est en voie de l’être.
A la chambre haute du parlement je suis agréablement frappé par le courage et la force d’ambition d’un jeune politicien.
Pour la première fois dans l’histoire de la République Démocratique du Congo, un jeune est à quelques heures d’endosser la responsabilité de questeur de la chambre haute du parlement.Son nom; Moïse EKUMBO LONGULU, la trentaine revolue. De nature calme mais pas naïf,il y a deux ans, ce natif de l’ex Grand Équateur n’était pas connu du grand public.
Avec raison car pour être connu au Congo,surtout au stade des ambitions qu’il porte ; la nature de la vie sociopolitique a fait que plus jeune, l’on ne puisse pas percer surtout dans ledomaine politique. Avec un système éducatif qui vous couronne dix-huit années après licenciés sans compter la dizaine d’années à rédiger les lettres de demandes d’emploi sans être embauché, difficile pour un jeune de son âge de lorgner sur le poste de questeur de la chambre des sages(sénat),pourtant c’est à cet âge bien évidemment que les grands hommes qui ont gravé leurs noms en lettres d’or ont émergé.
Et dans un pays qui a de l’ambition, ambition de se hisser au rang des nations émergentes et innovantes, la jeunesse devra être mise au centre de toutes les priorités : formation, éducation, développement technologique, émergence industrielle, écologie et développement durable, politique et politiques publiques…car c’est en faisant participer les jeunes qu’une nation sérieuse et ambitieuse prépare sa relève et assure son présent.
Facteur x,Moïse EKUMBO est à mon avis au bon endroit et au bon moment.
Au bon endroit car le fait pour lui d’avoir été élu sénateur et de porter les aspirations de sa province n’est pas une mince affaire.
Au bon moment, Moïse EKUMBO LONGULU est, avant de se porter candidat à cette ultime élection, membre du bureau d’âge de cette même institution. Il n’y va donc pas en secteur inconnu. Il maîtrise les contours de la questure. C’est donc légitime pour lui de bomber son moral en se portant candidat pour les quatre prochaines années.
Il y est au bon moment car le vœu du peuple ; fatigué de la mauvaise gestion des deniers publics par les générations antérieures est de voir la jeunesse s’approprier la gestion des institutions de la République pour corriger et redresser les indicateurs financiers.
À voir l’engouement que suscite sa candidature dans l’opinion nationale, l’on s’amène à conclure que ce jeune politicien fabriqué dans la moule des idéaux du changement et du renouveau n’est pas seul. Il est porté par la jeunesse et l’ensemble des couches sociales des congolais qui suivent la politique de très près. Eh oui,le congolais a appris à tout suivre de près, maintenant qu’il a compris le sens des élections et découvert l’importance de préparer la jeunesse à reprendre le relais de la gestion pour relever les secteurs défaillants de notre politique.
C’est en effet pour consolider les acquis du développement de notre nation que Moïse EKUMBO LONGULU,guidé par des valeurs de transparence dans la gestion financière s’inscrit dans l’optique de la revitalisation du poste de questeur du sénat.
Les sénateurs qui doivent voter pour le nouveau bureau de la chambre haute du parlement savent qu’ils sont attendus par tout un peuple. Ils savent que leurs provinces respectives les regardent. Ils savent que cette élection est entourée de beaucoup d’enjeux et que la désinformation notamment sur des faits de corruption accompagne le processus. Ils ont en effet, l’occasion de prouver à leurs provinces qu’ils ont des armes pour combattre la mauvaise gouvernance en confiant les finances de leur institution entre des mains jeunes et sans tache. C’est important de changer de fusil de pôle car la démocratie congolaise devra maintenant connaître d’importantes mutations dans la manière de confier des responsabilités aux citoyens.
Nous avons essayé avec une catégorie de nos compatriotes qui ont rendu le service que nous connaissons, il est important aujourd’hui de les confier à la jeunesse. Celle qui lutte aux côtés des politiques sans rien attendre en retour. Celle qu’on utilise comme tremplin pour accéder à des responsabilités. Celle qui vandalise et vole pour défendre des mentors politiques. Celle qu’on oublie et demande d’attendre demain.Celle qui crée des politiciens pour demeurer au quartier pérennisant le phénomène « vieux nangai, préso nangai,boss nangai« .Ça fait soixante quatre ans depuis l’accession de ce pays à l’indépendance que la jeunesse accompagne les politiques sans voir réellement son taux de représentativité dans la gestion des institutions politiques monter. Soixante quatre ans que la jeunesse est appelée « avenir du pays » sans réellement prendre le flambeau…ça suffit.
On ne devrait pas continuer à confier certains postes de haute sensibilité aux mêmes personnes, comme si dans ce pays; certaines personnalités politiques étaient nées avec l’étoile de « questeur » pour à chaque fois revenir à la questure du sénat !Si on n’est pas encore prêt à voter pour la jeunesse, celle qui a été formé au pays, on devra alors cesser de l’endormir avec des termes et slogans du genre » plein emploi pour la jeunesse, promotion de la jeunesse, préparation de la relève du pays« …ce sont des termes que les jeunes ont tellement entendu dans les médias au point de vouloir en dormir.
Une nation forte prépare sa jeunesse en l’intégrant progressivement dans le système de gouvernance nationale!Les grandes démocraties ont compris cela.
Dynamisme, transparence et efficacité ; des mots clés qui résument la campagne du sénateur EKUMBO dans cette course vers la questure du sénat. Suffisant pour attirer l’attention de son électorat sur les valeurs qu’il porte et la vigueur qu’il nourri. Suffisant pour comprendre que dans un pays qui a atteint le stade de celui du nôtre, seule la rupture est la solution finale. EKUMBO représente la rupture.
Jeune,discret, dynamique, intègre, transparent, intelligent, rigoureux, compétent ; EKUMBO n’a pas des cadavres dans ses placards. Quoi de plus naturel que de lui confier les caisses du sénat.
Mandela LONGA/Éditorialiste