Il existe un très grand conflit en République Démocratique du Congo. Un conflit bien plus tuant qu’une guerre des armes que beaucoup des pays connaissent. Ce conflit s’établit entre l’homme et son propre corps, un corps que nombreux n’entretiennent pas.
Pourtant, en majorité, les premiers preneurs des bains chauds et/ ou froids.
Nombreux à être nés sans une moindre conscience, à remplir des saletés les milieux dans lesquels ils vivent.
Bons parleurs, mauvais donneurs de leçon, démunis quand ils sont dans un cas de maladies, oubliant que tout ce qui arrive n’est que fruit des entreprises et comportement.
La République Démocratique du Congo, fait partie des pays en zones rouges sur le plan sanitaire, des zones fragiles qui échappent rarement aux maladies des mains sales: choléra, typhoïde, etc.
Ils sont nombreux à en mourir, ils sont nombreux à être vaccinés mais ils sont peu qui assainissent leur environnement.
Marchant le long de la route, tout l’environnement s’appelle poubelle. L’on y jette tout ce qui se présente, quand et où l’on veut.
La menace des déchets plastiques
A Lubumbashi, par exemple, la dégradation des conditions environnementales est causée par un effritement de la conscience collective.
Dans tous les collecteurs, ruisseaux et rivières, les bouteilles en plastiques sont drainées par milliers. Les principaux cours d’eau Kafubu, Lubumbashi et Naviundu sont des dépotoirs parfaits des déchets plastiques générés à foison à Lubumbashi. Cet état de chose inquiète et promet une hécatombe dans l’environnement sous-marin de ces rivières qui se déversent dans le majestueux fleuve Congo ; qui comme on le sait transporte tous ces déchets non dégradables dans l’océan atlantique.
Selon la commission mondiale de droit de l’environnement, « la RDC produit 48.154 Kilos de plastique par jour, dont 85 % sont mal gérés1. Les quelques 10 millions d’habitants de Kinshasa produisent chaque jour 7.000 tonnes de déchets, soit près de 260 kilos par habitant chaque année2. Les rivières du fleuve Congo traversant la Ville de Kinshasa sont submergées par des bouteilles en plastique, les eaux n’y ruissellent que difficilement3.Les bouteilles en plastique, les bouchons de bouteilles, les emballages alimentaires, les sacs plastiques, les couvercles, les pailles en plastique sont des produits couramment utilisés à Kinshasa et dans les autres villes de la RDC.»
La pollution, une pratique habituelle
Nombreux dans leurs véhicules, lorsqu’ils mangent ou finissent de manger jettent les miettes et bouteilles dans les rues. Une pollution de l’environnement terrible!
Nombreux reconnaissent les pannes de leurs automobiles mais continuent à rouler, et nuire avec de la fumée sans en mesurer les conséquences sur la vie, sur la santé humaine, sur la vie de toute la communauté.
Les érosions, le réchauffement climatique, le déboisement, le reboisement sans suivi, voilà ce qui se vit dans plusieurs communautés congolaises.
En revanche, depuis 2017, le gouvernement congolais a promulgué le décret n°017/018 du 30 décembre 2017,portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation, et utilisation des sacs, sachets, films, et autres emballages en plastiques devant règlementer la pollution plastique en RDC.
Les Journées mondiales de sur l’Environnement, pour quel impact ?
Il s’agit d’un grand conflit entre l’homme et son environnement. Chaque journée mondiale de l’environnement et de l’arbre, ils sont nombreux à sensibiliser et à être sensibilisés, mais peu en mesurent les enjeux et comprennent!
Constat
La République démocratique du Congo est comptée en Afrique parmi les pays à un difficile accès à l’eau potable en dépit de ses importantes réserves en eau douce.
Ils sont nombreux qui se ravitaillent dans les rivières, lacs et cours d’eaux mais, ces mêmes eaux, en tant des pluies, servent des poubelles pour toutes les matières nuisibles.
Que faire alors?
Comment arriver à vaincre cette inconscience ? La sensibilisation, elle seule, ne vaut plus, mais l’applicabilité des sanctions selon les normes déjà établies par les législateurs qui devront suivre de vive allure toutes les activités des services habilités et actions des citoyens…
La loi en matière de commercialisation des produits générateurs des déchets non dégradables doit être appliquée. C’est du ressort des décideurs bien sûr !
Les activistes de l’environnement doivent de leur côté s’occuper de l’éducation environnementale.
Le programme scolaire doit intégrer des leçons sur la gestion non polluante de l’environnement à tous les degrés car les enfants sont un canal de perpétuation des bonnes pratiques environnementales.
Les acteurs de la société civile n’est-ce pas des leviers qui doivent impulser le changement si nous voulons garder notre planète propre ?
Laisser un environnement pollué aux générations futures est un crime. L’environnement propre est un droit pour tous. Sa préservation appelle à l’implication de toutes les communautés.
Israel MUTEBA