En dehors de sa casquette d’acteur politique, Gaelord Kilanga est aussi chercheur en Histoire politique de la République Démocratique du Congo. Ecrivain, il nous propose un bref aperçu historique de la table ronde de Bruxelles à la proclamation de l’indépendance.
En voici la teneur :
«L’indépendance du Congo. Les participants à la table ronde. Au terme des discussions très serrées la Belgique va se référer aux trois données pour étouffer la liste des participants congolais.
Bruxelles serait présent par le biais de deux institutions : le gouvernement et le parlement. Pour le camp congolais, furent retenus d’abord les noms des responsables des partis politiques que nous rendons hommages aujourd’hui : Lumumba Ptarice, Tshombe Kapend, Kalonji, Paul Bolya, Janson Sendwe, Anicet Kashamura, G. Kitenge,Nguvulu, Justin Bomboko, Jean Bolikango, Gizenga Antoine ( à Moscou durant la table ronde ) et Kamitatu cléophas le représente.
Chaque parti ou cartel va attacher les conseils des personnalités marquantes du monde politico juridique belge pour faire la haute technicité des débats en vue.
Par exemple l’ABAKO va recourir au professeur Jeef Van Bilsen, auteur en 1955 du plan de décolonisation après 30 ans.
Il faut signaler qu’à l’ouverture des travaux, deux grands politiques sont absents. Il s’agit d’Antoine Gizenga parti pour Moscou et Lumumba Patrice condamné au Congo.
Le 30 juin 1960, le jour-J, les cérémonies de la proclamation de l’indépendance ont débutées à 11h45. Après les trois discours prononcés pour la circonstance, un document historique fut aussi signé pour boucler la boucle.
Il s’agissait de l’acte de l’indépendance du Congo. Quatre Personnalités : deux Belges et deux congolais ; deux premiers ministres et deux ministres des affaires étrangères avaient opposé leurs signatures au bas de la précieuse déclaration pour la postérité et pour l’histoire. Il s’agit des chefs du gouvernement Gaston Eyskens et Lumumba Patrice et deux chefs de la diplomatie Pierre Wigny et Bomboko Justin.
Le roi règne mais ne gouverne pas, KASA VUBU et le roi BAUDOUIN n’ont pas signé pour cause de fonction protocolaire.»
KILANGA Gaelord , chercheur et écrivain.
