Ils ont été arrêtés il y a une année dans le cadre du dossier de meurtre de l’homme d’affaires Simba Ngezayo, assassiné le 3 novembre 2020 alors qu’il accompagnait son fils à l’école à Goma.Ces personnes plus de 130, détenues dans la prison de Ndolo à Kinshasa attendent toujours d’ être fixées sur leur sort.
A la quête de la libération de leurs proches, les membres de familles de ces prisonniers continuent à toquer par ci par là pour voir dans quelle mesure les leurs seront libérés. Ils souhaitent même que tous les détenus dans le cadre de ce dossier soient ramenés à Goma pour y être jugés afin que les innocents soient acquittés et que les vrais auteurs de la mort de Simba Ngezayo soient condamnés.
Dans une lettre adressée à l’auditeur général des FARDC, l’organisation non gouvernementale Alliance pour l’Universalité des droits Fondamentaux (AUDF ), sollicite de l’auditeur général le contrôle effectif de l’égalité de détention.
«L’AUDF ONG sollicite votre diligence en vue de contrôler la légalité de détention de plus de 130 personnes en détention à la prison militaire de Ndolo en provenance de Goma dans le cadre des enquêtes menées par la Commission d’enquêtes du Conseil National de Sécurité (CNS) dont le Magistrat Baseleba Bin Meto gère le dossier», lit-on dans sa déclaration publiée ce jeudi 28 octobre 2021 à partir de Goma.
Dans ce même document ,l’ONG AUDF rappelle à l’auditeur général que ces détenus n’ont jamais été jugés . Elle dénonce également la torture dont ils sont victimes et la mort pour certains.
Par ce document, cette organisation de droits humains rappelle à l’auditeur général que ces détenus n’ont jamais été jugé et dénonce des faits de torture dont ils sont victimes et la « mort » pour certains d’entre eux.
Dans ce nouveau cri de cœur l’ONG alerte sur la gravité de l’injustice entretenue par certains agents.
«Pour votre renseigne, c’est suite à l’assassinat de Simba Ngezayo à Goma le 3 novembre 2020 que plus de 130 personnes sont arrêtées au Nord et Sud Kivu et transférées à la prison militaire de Ndolo malgré les aveux de quelques présumés assassins et leurs complices arrêtés. Ils sont en détention plus de 10 mois sans contrôle de l’autorité judiciaire pour les uns et plus de 3 mois pour les autres dont certains civils de leur état. Croyant à la volonté du Chef de l’Etat d’asseoir l’Etat de droit et faire respecter les droits de l’homme y compris le contrôle des détentions effectuées par les Services de sécurité en République Démocratique du Congo, l’AUDF ONG refuse de faire croire à l’opinion qui pense que toutes les violations des droits de l’homme constatées dans l’Affaire Ngezayo sont encouragées par le Président de la République qui aurait une dette morale face à la famille Ngezayo d’où le Général Baseleba BBM est le seul maître du dossier. »
Des faits de tortures et de mise à mort sont dénoncés « Que des dénonciations de torture, mort en détention par refus de permettre des soins appropriés à Monsieur KIZA KASONGO à la prison de Ndolo, arrestation des femmes pour faits d’autrui (prise d’otage), conditions inhumaines de leur déplacement sans test Covid19, arrestation des enfants, arrestation des Défenseurs des droits de l’homme de Minova et arrestation de l’Avocat de Goma, arrestations de vengeance pour conflits fonciers et dette ! C’est en votre qualité d’ Autorité judiciaire et Chef hiérarchique de tous les Officiers du Ministère public militaires, disposant de la plénitude de l’action publique et du droit de surveillance et d’inspection sur leş auditorats Militaires près les Cours et Tribunaux militaires que nous vous saisissons» précise cette organisation non gouvernementale.
Plus de 130 détenus dont des pères de famille ; des enfants et femmes ainsi que des responsables d’entreprises croupissent loin de leur juge naturel sans avoir été entendus.
Les membres des familles des personnes arrêtées dans le cadre du dossier lié à l’assassinat de l’homme d’affaires Simba Ngezayo souhaitent en parler directement au Président Félix Tshisekedi.
L’homme d’affaires Simba Ngezayo a été tué le 3 novembre 2020 alors qu’il accompagnait son fils à l’école à Goma. Son oncle avait été également assassiné des années plus tôt dans la même ville. La famille soutient que ces deux assassinats sont liés à des organisations mafieuses et terroristes qui sévissent au Nord et aux Sud-Kivu en général et à Goma en particulier. Selon elle, policiers, militaires, hommes d’affaires et politiciens sont impliqués.
Gédéon ATIBU