
Pénurie de carburant ou rumeur, rien n’est sûr en tout cas. Les habitants de Kinshasa viennent de passer une journée de tous les tracas. La plupart des stations de carburant n’ont vendu un seul litre d’essence aux véhicules stationnés en files indiennes.
La situation dure près d’une semaine maintenant dans la capitale de la RD Congo. Et ce lundi elle semble s’empirer. Des sources concordantes affirment que certains vendeurs préfèrent se mettre à l’écart au lieu de servir des clients dans l’impasse. Ils se justifient par des stocks de plus en plus insuffisants qui ne sauraient satisfaire toute la clientèle.
D’autres vendeurs par contre disent attendre le feu-vert de Sep Congo pour relancer la vente rapportent nos confrères d’actualité.CD.
Cette cacophonie autour de la crise en produits pétroliers est attisée par la crise en Ukraine. La Russie ; deuxième plus gros exportateur du pétrole au niveau mondial, après l’Arabie Saoudite a freiné son activité.
Pendant ce temps le ministre des hydrocarbures Didier Budimbu parle de rumeur. Il assure avoir débattu de la question avec les opérateurs économiques du secteur pétrolier.
Sur twitter les services de communications de ce ministère ont informé :
« Pas de hausse de prix ni pénurie du carburant ce lundi 4 avril sur toute l’étendue de la République. Le ministre des Hydrocarbures s’est entretenu avec les opérateurs pétroliers jeudi 1er avril pour débattre de la question de l’approvisionnement des produits pétroliers. A l’issue de ces pourparlers, il a tenu à rassurer la population que la situation est maitrisée en dépit de l’incidence liée à la guerre de Russie-Ukraine avec des conséquences économiques provoquant la rareté de divers produits de consommation. La rumeur faisant état d’une pénurie et d’une hausse de prix ce lundi 4 avril a été balayée d’un revers de la main par les pétroliers. En effet, il n’en est rien, son prix à la pompe est maintenu au même tarif et la pénurie n’est pas à l’ordre du jour.»
Ce lundi un litre de carburant s’est négocié jusqu’à 4.000 Francs Congolais du moins pour les stations qui ont ouvert. La situation sur le terrain est loin de s’accorder avec la version des officiels. Ceci risque de perturber les mouvements des habitants de la capitale.
Mandela LONGA