Seul Dieu a droit à tout.
Son pouvoir n’est pas borné ni dans le temps ni dans l’espace. Il n’est soumis à aucune contrainte. Il est à la fois , le garant, le législateur, l’exécutif et le juge. Devant lui , il n’y a personne.
C’est lui qui a le dernier mot dans toutes choses. Il dispose quand les humains proposent.
Sa volonté est irrévocable et imposée à tous.
Mais il n’est pas étonnant de voir un humain ,fait de chair et de sang, prétendre jouir de tous ces privilèges.
S’octroyer tous les pouvoirs du monde, cela a toujours été le désir de tous les hommes,
Même si l’histoire renseigne qu’aucun d’entre eux n’y est arrivé, y compris le très légendaire kuku ngwendu wa zabanga.
Après la mort honteuse du léopard éternel, tout le monde croyait qu’on en avait fini avec la période des dieux « tout puissants » Dans le bateau bleu-jaune-rouge hérité des belges, jusqu’à la dernière apparition de la déesse du lac , ou de celle qui prétend l’être.
Du haut de hautes vagues de juillet, la protectrice du lac s’octroie l’ultime pouvoir divin: celui de disposer.
Disposer là où les humains et d’autres dieux plus gradés qu’elle, proposent.
Mais une déesse n’est pas » Dieu ». Les dieux ont chacun une parcelle de pouvoir bien limité. C’est ce que nous apprend la mythologie grecque.
Vouloir jouer à « Alfa et Oméga » à lorsqu’on n’est ni l’un ni l’autre, est trop prétentieux surtout que l’on vient fraîchement de prendre place dans un milieu inconnu.
Sa mission était de faire appliquer tout bonnement la décision de Kinshasa. La déesse lacustre n’avait pas intérêt à savoir si les nominés venaient ou pas de la cité de Mpala.
Il ne s’agit pas des membres de son cabinet pour qu’elle décide de leur sort. Elle a tout le lac pour employer qui elle veut.
Mais pour unikal, il n’est pas de son ressort. La déesse élue semble n’avoir pas encore pris connaissance, en tout cas entièrement, de ses attributions. Elle risque ,dans cette allure, d’interpeller un jour le président de la république, ou annuler sa décision.
Ce genre de » j’ai le pouvoir » a des conséquences inimaginables. Un dieu n’est pas éternel, même pas irremplaçable. Avant elle , il y avait bien-sûr un autre dieu qui régnait sur le lac. Malgré ses biceps, il est parti, le pauvre. Donc, rien n’empêche que la très très originaire puisse aussi quitter le bateau à peine y poser les pieds et laisser ses protégés sanguins sans protecteur de leur sang.
Car, Kinshasa ne tolère pas pour longtemps, les enfants de maternelle qui n’exécutent rien sans poser des questions surtout lorsqu’il s’agit d’une affaire aussi rentable que celle-ci.
Ça fait des millions de francs que les nominés doivent par mois à leur mandataire.
Qu’ils vous plaisent ou pas ,ils sont le choix et l’investissement du chef.
Les laisser travailler tranquillement, vous épargnerait des cauchemars.
Jean MBAYO